Bonjour à tous,
Finies les vacances ! C’est la reprise, avec son cortège de blues, de remises en question et de baisse de motivation…Mais la newsletter est là pour vous concocter la synthèse de tout ce que vous avez manqué ces dernières semaines !
Le blues de la rentrée
Pas si simple d’accueillir de nouveau le train-train quotidien après les vacances d’été. Existe-t-il une recette miracle pour nous aider à surmonter cette période ? Non, bien entendu. A cette question, les réponses sont aussi variées que les personnes. Néanmoins quelques conseils avisés d’experts pourront peut-être nous éclairer. Pour les partisans du « rester en vacances », la préférence ira au « maintien » de l’été le plus longtemps possible (nombreux sont ceux qui continueront de porter leur chemise hawaïenne au travail par exemple), cultivant ainsi l’état psychologique calme et serein de leurs journées d’été. Pour la psychologue Marie-Claude Lamarche, cette démarche n’est pas superflue, puisqu’elle a l’avantage d’intégrer à la routine quelques « éléments fantaisistes », propice à maintenir un climat de légèreté. D’un autre côté, Jacques Lafleur, psychologue et spécialiste du burnout, nuance le blues de la rentrée. Les « heureux au travail » présentent beaucoup moins de difficultés à reprendre l’activité professionnelle : les ficelles permettant de prolonger les vacances ne durent qu’un temps et immanquablement « vous allez alléger quelque chose, mais ça va finir par vous rattraper». Malgré tout, une rentrée sans blues est d’abord une rentrée sous le signe de la transition : «Il ne faut pas partir de façon trop brusque. Prenez un jour ou deux pour organiser [votre rentrée avant de partir et, à votre retour], étalez les tâches qui vous attendent sur une semaine» suggère le psychologue du travail Nicolas Chevrier. Enfin dernier conseil, évitez de vous concentrer sur un objectif à long terme dès le départ, cela risquerait d’accroitre le sentiment de surcharge de travail.
Eluder le fond du problème pour se concentrer sur le reste…
Rentrons maintenant dans le vif du sujet. Une interview du magazine Carrière et Management du mois d’Août retient l’attention. Dominique Steiler, directeur du centre Développement Personnel et Managerial à l’école de management de Grenoble, émet une réserve sur la bonne volonté des entreprises à répondre au plan national de lutte contre le stress. En effet, si les employeurs se mobilisent bien pour mener des actions sur le thème de la santé au travail nous dit-il, les méthodes utilisées sont trop souvent simplistes : « Au fond, beaucoup de patrons mettent toutes leurs actions sous le générique du "bien-être" pour éviter le vrai sujet, qui est le stress ». Favorisant les « formations aux managers » au détriment d’analyses plus poussées mais adaptées à la complexité du phénomène, le vrai sujet est écarté.
Propositions et recommandations sur le mal-être au travail
Le 07 Juillet 2010, la mission d’information sénatoriale sur le mal-être au travail a rendu publiques ses propositions et recommandations à partir de plusieurs indicateurs utiles à l’élaboration d’un diagnostic. Au regard des mutations du monde du travail, des pressions nouvelles sont exercées sur les professionnels. Souvent plus isolés et en perte de sens, les salariés français restent cependant très attachés à leur travail et envisagent difficilement de démissionner en cas de souffrance au travail. Sachant que cette dernière peut s’ajouter à d’autres facteurs aggravants tels que le stress dans les transports ou la « double-journée des femmes », la mission d’information sénatoriale entend traiter ces constats en mettant en place des mesures concrètes. Parmi celles-ci, l’importance est donnée au développement des dispositifs d'écoute, permettant de laisser aux salariés un espace d’expression et un soutien psychologique si nécessaire. On pourra néanmoins rester perplexe sur l’une des propositions visant à encourager les managers à se préoccuper du bien-être des salariés par le biais d’une part de leur rémunération qui serait variable en fonction d’indicateurs sociaux et de santé au travail. En effet, comment dans ce contexte envisager la possibilité d’évaluer la contribution d’un individu là où la réussite du projet dépend de la coopération de tous ? Sans oublier une conséquence fréquemment soulignée dans les travaux sur le sujet : l’évaluation individuelle renforce souvent un climat de compétitivité et de tension au sein des équipes !
Mesures de prévention contre le harcèlement et la violence au travail
Suite à l’accord entre l’ensemble des syndicats et le patronat concernant les mesures de prévention contre le harcèlement et la violence au travail, un arrêté du ministère du travail impose désormais à tout employeur de prendre en compte "l'ensemble des éléments de l'environnement de travail : comportements individuels, mode de management, relations avec la clientèle, mode de fonctionnement de l'entreprise".
Colloque sur l’Egalité Hommes/ Femmes
Pour terminer, notons que les jeudi 30 septembre et vendredi 1er Octobre, aura lieu à Paris un colloque organisé par le groupe Genre du Lise-CNRS Cnam : Egalité Hommes/ Femmes et articulation obligatoires Travail/ Famille : vers un nouveau modèle ? L’entrée est libre et gratuite.
Allez, courage et bonne semaine à tous !
Finies les vacances ! C’est la reprise, avec son cortège de blues, de remises en question et de baisse de motivation…Mais la newsletter est là pour vous concocter la synthèse de tout ce que vous avez manqué ces dernières semaines !
Le blues de la rentrée
Pas si simple d’accueillir de nouveau le train-train quotidien après les vacances d’été. Existe-t-il une recette miracle pour nous aider à surmonter cette période ? Non, bien entendu. A cette question, les réponses sont aussi variées que les personnes. Néanmoins quelques conseils avisés d’experts pourront peut-être nous éclairer. Pour les partisans du « rester en vacances », la préférence ira au « maintien » de l’été le plus longtemps possible (nombreux sont ceux qui continueront de porter leur chemise hawaïenne au travail par exemple), cultivant ainsi l’état psychologique calme et serein de leurs journées d’été. Pour la psychologue Marie-Claude Lamarche, cette démarche n’est pas superflue, puisqu’elle a l’avantage d’intégrer à la routine quelques « éléments fantaisistes », propice à maintenir un climat de légèreté. D’un autre côté, Jacques Lafleur, psychologue et spécialiste du burnout, nuance le blues de la rentrée. Les « heureux au travail » présentent beaucoup moins de difficultés à reprendre l’activité professionnelle : les ficelles permettant de prolonger les vacances ne durent qu’un temps et immanquablement « vous allez alléger quelque chose, mais ça va finir par vous rattraper». Malgré tout, une rentrée sans blues est d’abord une rentrée sous le signe de la transition : «Il ne faut pas partir de façon trop brusque. Prenez un jour ou deux pour organiser [votre rentrée avant de partir et, à votre retour], étalez les tâches qui vous attendent sur une semaine» suggère le psychologue du travail Nicolas Chevrier. Enfin dernier conseil, évitez de vous concentrer sur un objectif à long terme dès le départ, cela risquerait d’accroitre le sentiment de surcharge de travail.
Eluder le fond du problème pour se concentrer sur le reste…
Rentrons maintenant dans le vif du sujet. Une interview du magazine Carrière et Management du mois d’Août retient l’attention. Dominique Steiler, directeur du centre Développement Personnel et Managerial à l’école de management de Grenoble, émet une réserve sur la bonne volonté des entreprises à répondre au plan national de lutte contre le stress. En effet, si les employeurs se mobilisent bien pour mener des actions sur le thème de la santé au travail nous dit-il, les méthodes utilisées sont trop souvent simplistes : « Au fond, beaucoup de patrons mettent toutes leurs actions sous le générique du "bien-être" pour éviter le vrai sujet, qui est le stress ». Favorisant les « formations aux managers » au détriment d’analyses plus poussées mais adaptées à la complexité du phénomène, le vrai sujet est écarté.
Propositions et recommandations sur le mal-être au travail
Le 07 Juillet 2010, la mission d’information sénatoriale sur le mal-être au travail a rendu publiques ses propositions et recommandations à partir de plusieurs indicateurs utiles à l’élaboration d’un diagnostic. Au regard des mutations du monde du travail, des pressions nouvelles sont exercées sur les professionnels. Souvent plus isolés et en perte de sens, les salariés français restent cependant très attachés à leur travail et envisagent difficilement de démissionner en cas de souffrance au travail. Sachant que cette dernière peut s’ajouter à d’autres facteurs aggravants tels que le stress dans les transports ou la « double-journée des femmes », la mission d’information sénatoriale entend traiter ces constats en mettant en place des mesures concrètes. Parmi celles-ci, l’importance est donnée au développement des dispositifs d'écoute, permettant de laisser aux salariés un espace d’expression et un soutien psychologique si nécessaire. On pourra néanmoins rester perplexe sur l’une des propositions visant à encourager les managers à se préoccuper du bien-être des salariés par le biais d’une part de leur rémunération qui serait variable en fonction d’indicateurs sociaux et de santé au travail. En effet, comment dans ce contexte envisager la possibilité d’évaluer la contribution d’un individu là où la réussite du projet dépend de la coopération de tous ? Sans oublier une conséquence fréquemment soulignée dans les travaux sur le sujet : l’évaluation individuelle renforce souvent un climat de compétitivité et de tension au sein des équipes !
Mesures de prévention contre le harcèlement et la violence au travail
Suite à l’accord entre l’ensemble des syndicats et le patronat concernant les mesures de prévention contre le harcèlement et la violence au travail, un arrêté du ministère du travail impose désormais à tout employeur de prendre en compte "l'ensemble des éléments de l'environnement de travail : comportements individuels, mode de management, relations avec la clientèle, mode de fonctionnement de l'entreprise".
Colloque sur l’Egalité Hommes/ Femmes
Pour terminer, notons que les jeudi 30 septembre et vendredi 1er Octobre, aura lieu à Paris un colloque organisé par le groupe Genre du Lise-CNRS Cnam : Egalité Hommes/ Femmes et articulation obligatoires Travail/ Famille : vers un nouveau modèle ? L’entrée est libre et gratuite.
Allez, courage et bonne semaine à tous !