Bonjour à tous,
Vous êtes prévenus, cette semaine ne s’est pas particulièrement montrée riche en évènements. Quelques buzz et articles de surface ne permettront pas vraiment d’alimenter notre volonté de comprendre ce qui se passe autour de nous. D’autant qu’Eric Woerth, notre désormais ministre du travail, ne semble pas vouloir desserrer les dents sur le sujet qui nous intéresse.
Ne dramatisons pas : quelques actions porteuses de changements, sont tout à même à signaler.
- Ainsi, après s’être opposé avec opiniâtreté aux partenaires sociaux, le patronat vient de faire un grand pas en avant en reconnaissant le harcèlement au regard de l’environnement au travail. La huitième séance de négociation sur le harcèlement et la violence au travail a finalement permis le 26 mars d’intégrer dans l’accord la dimension organisationnelle du travail comme un élément constitutif de ce risque. Grande avancée donc… Mais qui ne règle pas tout ! Sur ce sujet, je vous laisse jeter un œil à l’interview de Marie-France Pezé intitulée : « Suicide au travail, le cri d’alarme d’une psy ».
- Notons également que la Fondation Européenne pour l'Amélioration des Conditions de Travail débute sa cinquième enquête sur les conditions de travail dans 34 pays européens. Cette étude reposera sur des entretiens qualitatifs avec des travailleurs et se donne l’objectif de faire émerger les tendances marquantes en matière de qualité de travail et d’emploi.
- Enfin, l’INRS vient de concevoir un DVD destiné aux soignants et aux décideurs d’établissements de soins. On peut y voir une description des maladies professionnelles les plus courantes auxquelles sont confrontés ces professionnels. Des outils sont également proposés sous formes de retours d’expériences.
- En bonus je souhaite vous faire partager 3 articles portant sur la thématique des restructurations.
Tous 3 ont en commun de ne pas faire l’impasse sur les conséquences des restructurations et de mettre l’accent sur la nécessité d’anticiper et de piloter de manières concertées ces restructurations. Arnaud Degorre et Bénédicte Reynaud s’attachent par exemple à discuter l’« effet thérapeutique » de la réduction d’effectif sous un angle économiste. Jean-Pierre Aubert et Rachel Beaujolin-Bellet constatent quant à eux que pour faire face à ces transformations multiples déstabilisant le système de régulation, des remaniements de fonctions et de rôles sont opérés par l’ensemble des acteurs, qu’ils soient salariés, dirigeants ou représentants du personnel et posent la question : « comment penser la restructuration ? ». De leur côté, Maryse Dubouloy et Claude Fabre s’interrogent sur le point suivant : « Pourquoi faut-il cacher la souffrance ? », en rappelant pourtant que le fait de « refus[er] de penser la souffrance dans les entreprises se traduit par un envahissement de l’émotionnel, des passages à l’actes ou au contraire de l’hyper rationalisation ».
Bonne lecture à tous et très bon week-end de Pâques !
V.B
jeudi 1 avril 2010
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